Saturday, August 18, 2012

Les sujets de l'abstraction (1)



  
Les sujets de l’abstraction est une exposition qui a eu lieu au musée Fabre de Montpellier du 8 décembre 2011 au 25 mars 2012
  
Peinture non-figurative de la seconde Ecole de Paris (1946 - 1962)

101 chefs-d’œuvre de la fondation Gandur pour l’art

Ci-dessous la couverture de la plaquette de l’exposition, illustrée d’une peinture de Gérard Schneider

  

   
  

Intérieur de la plaquette, illustrée de 6 peintures de gauche à droite :
En haut : Hans Hartung, Georges Mathieu, Jean-Paul Riopelle
En bas : Nicolas de Staël, Pierre Soulages, Zao Wou Ki

  
 J’ai visité l’exposition jeudi 5 Janvier 2012 : 5 heures d’affilée en compagnie d’œuvres magistrales, portée sur un petit nuage ! Deux étages ont été aménagés pour la répartition des 101 œuvres, des toiles, majoritairement, et grand format, parfois immenses. J’avais choisi de me laisser traiter par les œuvres, n’avais rien lu sur l’expo ; aller à la source à jeun, comme on écoute de la musique, rencontrer le matériau pictural, bien concret, si l’art abstrait, quant à lui, renonce à représenter le monde visible.

J’avais sur moi une petite panoplie de dessinateur pour des notations coups de cœur, un carnet de feuilles Japon Calligraphie, un stylo Pilot Hi-Techpoint 0,5, un bâtonnet pierre noire. Plus la sympathie des gardiens et visiteurs, toujours avenants avec un dessinateur sur le motif. J’ai rempli 18 feuilles sans me rendre compte et je vous propose de reconstituer un cheminement au fil de feuillets, sous plusieurs épisodes, pour essayer de capter les énergies d'une sélection d'oeuvres, les notations sur le vif vivifiant la sensibilité.


  


C’est Schneider que l’on voit en premier en entrant. Bon, j’ai été aussitôt heurtée par un rejet ! immenses formats fades...gestuels, probablement, mais si ternes et bouchées les couleurs. (Repro. sur la couv. de la plaquette) De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas et souvent, l'art que l'on refuse, c'est parce que on a tous des points aveugles dans l'âme !

En revanche, Hartung m’a prise à la gorge ! (cf. intérieur de la plaquette) J'ai aussitôt ressenti une authenticité. Monde d'élévation et d'espace, grand, terrien et aérien, dynamique de limpide mystère ; délicats, parfois des faisceaux de traits comme lacérés à la lame d’un couteau lancent des éclairs. Dans la grande toile de la plaquette (les formats des oeuvres pour la plupart ne sont pas indiqués) 3 figures géométriques ludiques mais imposantes d'architecture gravitent dans un cosmos, une mer sombre, tandis qu’un ciel de clarté balafre les voiles du vent... Rien de figuré, tout à imaginer, du sensoriel sans cesse renouvelé








A suivre

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